Les p’tits mots d’un expat’… au CHILI !

J’aime énormément discuter et partager avec les voyageurs de tous bords, quel que puisse être leur type de nomadisme. On connait les voyageurs ponctuels, comme moi, qui aiment trop leur maison ( et tout son joyeux bazar) pour la quitter bien longtemps.
On connait les voyageurs au long cours, les tourdumondistes, comme on se plait à les appeler de nos jours.  Même s’ils ne font pas complètement le tour du monde d’ailleurs…
Mais on connait aussi les expats ! On aurait un peu tendance à les oublier, ces derniers, à cause de leur sédentarité… et pourtant ! Ils voyagent au quotidien, pendant des mois voire des années ! Ils se confrontent au plus près aux différences culturelles, aux découvertes, aux espoirs et aux projets, et parfois… aux couacs, aux galères, aux désillusions !
Dans tous les cas, la vie d’expat’ ce n’est pas de tout repos ! Ce serait presque une véritable histoire en « Il était une fois… ». C’est pourquoi je choisis de leur donner la parole dans cette catégorie du blog, afin de nous permettre de connaitre un peu mieux leurs pays de résidence.

On commence donc cette série par…

LE CHILI
raconté par un français

(les photos contenues dans cet article sont les plus beaux clichés de notre expat’ chilien, tous les droits lui sont réservés donc pas de copie, de partage sans son accord ni sans ©. Il fait du vaudoo. Gaffe aux piqûres dans les fesses !)

Présentations

questions-expat-Chili

La World Coolture : Quelle était ta vie d’avant, en France ?
Florian : Ca fait trèèèèèès longtemps. J’étais commercial chez Xeros, et célibataire.

LWC : As-tu été expat’ dans un autre pays avant d’arriver au Chili ?
Florian : Oui, au Brésil et au Canada.

LWC : Pourquoi avoir choisi la vie d’expatrié ? 
Florian : Je ne pense pas avoir choisi la vie d’expat’. Je ne me suis pas dit un matin « tiens, je vais aller vivre ailleurs ». Je pense que la vie a été faite de rencontres, de situations qui ont fait que j’ai pris ce chemin-là (et évidemment j’en suis pas mécontent) ! Mon premier voyage a été au Brésil, j’avais 18 ans et à mon retour, j’ai fait, je crois, une petite déprime : je voulais repartir, je me sentais vraiment en fusion avec ce pays. Je suis reparti plusieurs fois. J’ai rencontré ma femme (chilienne) au Brésil, on a décidé de partir au Canada, où l’on a donné naissance à notre fils, Lucas.

LWC : Pourquoi le Chili ?
Florian : Après la naissance de Lucas, Fabiola voulait être près de sa famille (les latins sont très très famille) car elle est fille unique et pour un chilien, un sud-américain, c’est très important d’être proche de sa famille. Et puis il y a eu d’autres facteurs : ça coûte très cher de venir rendre visite à quelqu’un au Canada depuis le Chili (donc compliqué pour sa famille),  il y avait 7 mois d’hiver, nous avions peu de vie sociale et nous trouvions peu de choses à faire. Alors entre ça et tenter une nouvelle aventure en revenant en Amérique du Sud, le choix n’a pas été trop compliqué !

paroles-expat-Chili
© Florian Amont-Clément

Le Chili des touristes

LWC : Que conseilles-tu de voir au Chili et pourquoi ? (spot célèbre ou réservé aux fins limiers)
Florian : Évidemment, la Patagonie chilienne et ses glaciers (faire le W ou le O pour les plus courageux), Atacama et ses environs (c’est surréaliste, des paysages d’un autre monde), l’île de Pâques, Valparaiso, Chiloe, la région des lacs (Pucon, Villarica, Frutillar, Panguipulli, Huil-Huilo…), la vallée de l’Elqui (connue pour avoir le ciel le plus pur du monde). Il y a énormément de choses à faire au Chili, que tu ailles au sud, au nord, au centre. Grâce à sa situation géographique, il y a des volcans partout (plus de 1000), le Pacifique à côté…. C’est un pays de fou, vraiment. Que ce soit pour les paysages, pour l’architecture, c’est un pays très riche historiquement parlant.

LWC : A contrario, que déconseilles-tu ?
Florian : Vina del Mar, c’est juste à côté de Valparaiso : ce sont des immeubles tout le long de la plage, une ville balnéaire un peu comme Punta del Este en Uruguay. Je déconseille aussi les villes du nord (Antofagasta, Clama) : c’est sale, ça pue, c’est dangereux.

LWC : Quelles sont les coutumes étranges, surprenantes, au Chili ?
Florian : Ici, le soir, ils mangent mais… le petit déjeuner !! Ca s’appelle le « ONCE » et c’est constitué de pain (maraquetta, pan amasado) avec avocat et fromage, œuf, jambon… TOUS LES SOIRS c’est la même chose, c’est une tradition depuis l’époque de la dictature. En gros, c’est un petit déjeuner, mais le soir.
Je pourrais également citer la cueca (la danse traditionnelle du Chili), le rodéo, et la fête nationale (2 jours fériés les 17 et 18 septembre). C’est génial, c’est la fête partout avec des drapeaux chiliens de tous les côtés, tout le monde danse, boit, chante… Au risque de me répéter, c’est absolument GENIAL.

LWC : Un plat typique à goûter absolument ?
Florian :  Chupe de Jaiva (purée de crabe), la paella marina aussi, machas au parmesan. Tout ce qui est à base de fruits de mer, c’est absolument extraordinaire. Mais le plat typique, c’est l’empanada .

LWC : Comment est la nourriture en général ?
Florian :  Bonne, mais pas très variée. C’est toujours la même chose. Le riz, c’est quasiment tous les jours.
(Tiens, ça me rappelle vaguement quelque chose !!)

LWC : Comment est le climat ?
Florian : Comme c’est un pays très long (si on le compare à l’Europe, le Chili partirait du nord de la Norvège jusqu’ en Tunisie), ça dépend de la région. A Santiago il fait beau toute l’année, il pleut peut-être maxi 5-10 fois dans l’année. L’été, c’est 32 -40 degrés, mais les nuits sont très fraiches et l’hiver c’est 10 degrés durant 2 mois. Au Sud du Chili, l’été, c’est 15 degrés maxi pour un été de 1-2 mois, et il pleut quasi tous les jours. Au nord, 30 degrés toute l’année, ils disent qu’ il y a des zones où il n’aurait pas plu durant plus de 3 ans !

LWC : Comment est la mentalité des locaux ?
Florian : C’est un pays très conservateur, à cause de l’époque d’Allende et de Pinochet. Encore aujourd’hui, 50% des chiliens trouvent que Pinochet a fait des choses intéressantes pour le pays, et de génération en génération, les enfants ont été éduqués avec ce sentiment. Les chiliens ne sont pas ouverts à l’immigration, ou très peu, ils sont contre l’avortement. Beaucoup de choses au final qui ne changent pas et qui ne changeront jamais. . Le Chili se démarque aussi en étant le pays le moins latin de l’Amérique du Sud du point de vue de la joie de vivre.  Les chiliens ne sont pas très sociables. Par exemple, quand tu vas dans un magasin, c’est rare qu’on te dise bonjour.

LWC : Et dans le domaine de la santé, ça donne quoi ?
Florian : C’est cher, c’est un business ici. Quand tu  vas chez le docteur pour faire un contrôle, tu repars avec 3 radiographies, 4 dents arrachées… !! Si tu n’as pas de mutuelle ou d’assurance, tu vas dans des hôpitaux publics où il y a  beaucoup d’attente, pour un service médiocre. Il y a des gens qui n’ont pas les moyens de se payer une assurance et qui sont morts malheureusement devant l’hôpital !

LWC : En quoi le Chili se démarque-t-il des autres pays d’Amérique du Sud ? Pourquoi le visiter, lui ?
Florian : Déjà pour la richesse de ses paysages ! Dans le même le séjour tu peux faire le désert avec 40 degrés, puis visiter le sud, où tout est vert. C’est un pays de contrastes où tu peux retrouver tous les paysages : mer, montagne, volcans, lacs, glaciers dans un seul et même pays. C’est extraordinaire.
De plus, c’est une nation qui a vécu beaucoup de choses entre la dictature de Pinochet et le socialisme d’Allende. Le passé est donc porteur d’une histoire très forte.

LWC : Des mots espagnols particuliers, qu’on ne retrouve pas en Espagne ?
Florian : Cachai, po, altirro (de suite), harto (beaucoup), guagua bebe ( mot mapuche), guata (ventre), pituto (avoir un réseau de contacts)…

LWC : Un petit surnom pour les étrangers ? (qu’on sache si l’on parle de nous)
Florian : Gringos (pour les américains), les franchutes (pour les français, hehe), Brazuca (pour les brésiliens)

LWC : On ramène quoi comme souvenirs quand on revient du Chili ?
Florian : De la laine d’alpaga ou de lama, du Pisco, du vin chilien qui est excellent, du lapis-lazuli (une pierre bleue que l’on trouve seulement au Chili et en Afghanistan)

LWC : Tes trois plus beaux clichés du Chili ?
Florian : Torres del Paine (car j’ai fait un trek de 8 heures juste pour prendre cette put*** de photo !!), le geyser del Tatio (dans le désert d’Atacama), Valparaiso.

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© Florian Amont-Clément

Le Chili d’un expat’

LWC : Quelles sont tes facilités et tes difficultés à vivre dans ce pays ? Qu’est-ce qui te plait et qu’est-ce qui te plait moins ?
Florian : Ce qui me plait, c’est la tranquillité, le soleil toute l’année, la sécurité, les paysages, voir la Cordillère des Andes au réveil, les commerces ouverts tous les jours même le dimanche, être à 1h de la plage et à 1h de la montagne, cette faculté à pouvoir tout trouver et à toujours rencontrer quelqu’un qui pourra t’aider en cas de besoin.

Ce qui me plait moins : on va dire que même si je trouve Santiago jolie, sympa et agréable, c’est une ville très polluée et ses habitants m’énervent : quand tu vas dans un magasin, les gens ne te disent pas bonjour, ils sont fainéants. De plus, la vie est extrêmement chère, les loyers sont démesurés par rapport au coût de la vie. On travaille 45h par semaine (sans compter les 1h30 de trajet le soir et le matin pour aller travailler) et quand tu rentres le soir chez toi, tu es complètement mort de fatigue. Je n’ai pas l’impression de profiter de ma vie comme je le voudrais. Prendre 15 jours de vacances et voyager au Chili te coûte un bras. L’éducation et la santé sont très chères également :pour la garderie et le collège, je paie à titre d’exemple 450€ par mois.
C’est un pays du tiers monde. Il a beaucoup de potentiel mais si la mentalité ne change pas, rien n’évoluera.

LWC : As-tu souffert de la « mauvaise réputation » des français de par le monde ?
Florian : Non, au contraire. J’explique que je ne viens pas de Paris et les gens comprennent. Mais il y a toujours des blagues du type « aujourd’hui tu t’es lavé ? « , « c’est vrai que les françaises sont poilues ? » (à cette question, je n’ai pas pu répondre !). Sinon, non, au contraire, je me sens fier d’être français. Certaines personnes te regardent d’une manière différente. C’est marrant.

LWC : Je crois que tu ne parlais pas espagnol en arrivant. Combien de temps t’a-t-il fallu pour t’y mettre ?
Florian : J’ai eu du mal car je parlais portugais donc apprendre l’espagnol après, c’est compliqué ! Durant les six premiers mois, je parlais « portugnol ». Il m’a fallu trois mois pour comprendre ce qu’on me disait car les chiliens parlent très vite et coupent les mots. En plus, ils utilisent des mots vraiment à eux, des mots mapuche ! De quoi y perdre son latin du terroir !

LWC : Y a-t-il des choses pour lesquelles la France te manque ?
Florian : La bouffe, la santé, l’éducation pour mon fils. Ah, et l’administration ! Ici c’est le bordel !

LWC : Tu as un fils. Que peux-tu dire de l’école au Chili ? Ca se déroule comment ?
Florian : Mon fils a 5 ans. De mars à décembre, c’est l’année scolaire avec de mi-décembre jusqu’à fin février les vacances d’été. Le collège est à partir de 4 ans sur la demi-journée. Si tu paies, ton enfant aura une éducation de bonne qualité. Par contre, si tu le mets dans un collège public, les conditions ne sont pas du tout les mêmes : ils sont 50 par classe, sans aide pour les professeurs. Mettre sur ton CV que tu as étudié dans un collège public, c’est mal vu et source de discrimination.

LWC : Ta journée-type, elle ressemble à quoi ?
Florian : Je me lève à 6h et je fais une heure de sport car je n’ai pas le temps d’en faire le soir. J’habille mon fils et je l’emmène au collège. A 7h50, je pars à mon travail et selon l’heure à laquelle je commence ma journée, j’emmène ma femme avec moi. Le soir en général, j’arrive à la maison entre 19 et 21h. Quand j’arrive, il faut faire à manger pour mon fils, préparer les affaires pour le lendemain, se doucher et à 23h, c’est « bonne nuit les petits » !
Les journées sont très (trop) longues.

LWC : Y a -t-il une bonne communauté de francophones au Chili ?
Florian : On est environ 12 000 français au Chili, le troisième pays à ce niveau en Amérique du Sud après le Brésil et l’Argentine. Beaucoup de français viennent ici pour voyager, étudier, ou vivre car ils ont un conjoint chilien ou chilienne. Des rencontres sont organisées au travers de différents groupes via les réseaux sociaux « français au Chili » et « francophones au Chili« . Au bout de 4 ans d’expatriation dans ce pays, quand je rencontre un compatriote, je suis content de parler français et de partager nos expériences de vie.
Il y a de plus en plus d’entreprises françaises qui viennent s’installer donc beaucoup d’autres expatriés !

LWC : Une chose à laquelle tu ne t’habitueras jamais ?
Florian : Le retard !! Ici, c’est simple, ils sont TOUJOURS en retard pour tout : le travail, les anniversaires… Le pire c’est quand ils ne viennent pas et ne te préviennent même pas ! C’est même bureaucratique : tu peux passer des heures au registre civil pour aller chercher un papier qui prend en théorie 10min. En général, les gens ne sont pas très sérieux, consciencieux : ils te disent qu’ils vont faire telle chose et au final, ils ne la font jamais ou ils oublient.

LWC : As-tu déjà commis une bourde culturelle ?
Florian : Franchement, oui. Une fois, pour rigoler, j’ai présenté une amie de mon travail comme une Mapuche (indigène du sud). Il ne faut JAMAIS dire ça. Les chiliens se sentent offensés. Dire à un chilien qu’il a une tête de Mapuche, revient à dire de lui qu’il est moche, pauvre… Mais c’est tout de même paradoxal car tous les chiliens descendent des indigènes… Le truc c’est qu’il ne faut pas le dire ! Donc mon amie m’a fait la tête (ils sont bons pour ça aussi !) durant quelque temps !

LWC : Le Chili possède-t-il son « plus belle la vie » local ?
Florian : Les latinos sont réputés pour les telenovelas ! C’est tous les jours et tous les soirs ! Après les informations de 21h, c’est telenovela jusqu’à 1h du mat’ ! Franchement, je ne regarde pas mais ce n’est pas pire qu’au Brésil.

LWC : La chanson du moment ?
Florian :

LWC : Les histoires d’amour avec les chiliens, c’est comment ? (des fois que des célibataires voudraient tenter le coup)
Florian : Ce qui est marrant, c’est que tu peux être avec quelqu’un depuis des mois mais tu n’officialises rien avec cette personne. Aux yeux du monde, tu es toujours célibataire. Il faut que l’homme dise « veux-tu être mi polola (copine) ? »
Il vaut mieux savoir que les chiliens ne sont pas du tout fidèles : même mariés et avec des enfants, ils vont voir ailleurs sans complexes !

LWC : A quelle fréquence reviens-tu en France ?
Florian : En 9 ans d’expatriation, je suis revenu 2 fois, faute de temps et parce que j’avais davantage envie de découvrir l’Amérique du Sud.

LWC : Si tu pars un jour du Chili, qu’est-ce qui te manquera le plus ?
Florian : Le style de vie, le bordel, le soleil. Même si les chiliens m’énervent par moment, je les aime bien quand même ! Il n’y a pas trop de règles ici, tu fais un peu ce que tu veux, je trouve ça cool.

LWC : Le Chili t’a-t-il fait évoluer ou grandir ?
Florian :
Je crois qu’il m’a fait grandir car j’ai appris à comprendre et à voir la vie de façon différente. Vivre en Amérique du Sud signifie que tu considères tes problèmes d’un autre point du vue car ici, les gens vivent avec des tracas au quotidien. C’est comme ça, et ils ne stressent pas. Ils acceptent les choses de la vie comme elles viennent et je crois qu’ils ont raison, il ne faut pas se prendre la tête à propos de tout. Il faut vivre, profiter, même si la vie est difficile.

LWC : Où aimerais-tu vivre à la retraite ?
Florian :
J’aimerais vivre au sud du Chili, dans la région des lacs, près de Puerto Varas. C’est déjà programmé avec ma femme !

LWC : Des conseils pour de futurs expats’ au Chili ?
Florian :
Déjà, essayer de rencontrer quelques français qui pourront vous aider sur Santiago pour les démarches administratives et de premières nécessités (trouver un appart…). C’est TRES important pour éviter de se sentir perdu les premiers temps. Ne pas négliger l’importance de se créer un réseau de chiliens (pituto) car ici, tout marche par les contacts : le travail, l’administratif… Enfin, il faut arriver avec des économies car la vie est très chère et avec une bonne assurance !
Faites attention aux pickpockets, notamment à Valparaiso !

témoignage-expatrié-Chili
© Florian Amont-Clément

Pour terminer…

LWC : Un livre à nous conseiller en rapport avec le Chili ? (oui, je suis mono-maniaque avec mes bibliographies)
Florian :
« La stratégie du choc » de Naomi Klein pour comprendre l’histoire du Chili et de l’Amérique du Sud.

LWC : Des choses diverses à rajouter ?
Florian :
J’aimerais savoir ce que pensent les européens des chiliens car on me pose la question ? Ils pensent que les américains et les européens les comparent aux boliviens et péruviens.

A ta plume globe-croqueur pour donner tes représentations des chiliens en commentaires !

LWC : Ta citation de voyage ?
Florian :
VOYAGE. L’argent se récupère, mais pas le temps.

LWC : Le mot de la fin pour nous donner envie de venir ?
Florian :
Le Chili est un coup de coeur. C’est plusieurs pays à l’intérieur d’un seul et même état. Les paysages sont à couper le souffle et tu ne verras jamais un ciel comme celui-là. Le Chili procure une énergie de paix, de relaxation totale pour les voyageurs. Tu pourrais par exemple rester des heures à regarder les volcans ou le Pacifique.
Cumbia, asados (barbecues), dictature forte, Histoire, Cordillère des Andes, Aconcagua (volcan le plus haut du monde)… Tellement de mots à dire, tellement de choses à faire… Dur de n’en donner qu’un seul exemplaire pour ce fameux mot de la fin. C’est un pays qu’on doit visiter, un pays qui dépayse à tous points de vue.

Témoignage-expatrié-Chili
© Florian Amont-Clément

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Je sais, l’article est long.
Je sais, tu as perdu certainement 11min de ton existence à lire tout ça alors qu’on recommande aux blogueurs de miser sur la rédaction d’articles qui volent 5min de vie à leurs abonnés.
Personnellement, j’ai pris 5h-6h pour mettre en forme cette interview du début à la fin. Je ne regrette absolument pas car Florian a su me toucher avec son expérience d’expatrié à la « je t’aime moi non plus, cher pays d’accueil ». Je me suis rendue compte que je ne connaissais que très peu ce pays dans lequel je n’ai jamais mis un morceau d’ongle. Je n’avais quasiment aucune représentation en stock à son sujet. J’étais une tablette vierge. Un modèle commence à se façonner à présent dans ma tête et je ne peux m’empêcher de trouver énormément de similitudes concernant les mœurs avec certains pays que j’ai pu traverser dans le monde latino, et tout particulièrement avec Cuba !

Je te remercie énormément, Florian, d’avoir bien voulu te prêter au jeu des questions-réponses pour nous faire découvrir ton pays tout en contrastes tant au niveau des paysages que de son histoire à califourchon entre le passé et l’avenir.

Si toi, globe-croqueur, tu souhaites te soigner la rétine je t’engage à te la faire caresser par la galerie Flickr de Florian. Elle vaut sacrément le détour !

Témoignage-expatrié-Chili
© Florian Amont-Clément

 

 

20 réponses

  1. J’ai adoré lire cet article, même si ça m’a pris 11 mns ! Je ne connais pas du tout ce pays, je ne suis jamais allée en Amérique du sud d’ailleurs. Je savais juste que les paysages y sont magnifiques, ce que confirme Florian. Ça me donne envie d’aller y faire un petit tour en vacances du coup, d’autant plus que j’ai noté qu’il y a des rodéos (histoire de ne pas être trop dépaysée, ah, ah ! ^^)

    Merci à Florian pour son témoignage sincère et merci à toi de nous avoir compilé tout ça comme une chef !

    1. Tu vois, je n’aurais jamais pensé que ce serait les rodéos qui t’auraient donné envie de visiter un pays ! ^^ En tout cas, je te comprends. A moi aussi il m’a donné envie d’aller y faire un saut. 😉

  2. Article super intéressant ! Les photos sont à tomber et moi qui n’ai jamais mis les pieds en Amérique du sud, j’avoue que ça fait clairement rêver ! Pour répondre à la question de Florian, je n’ai pas d’idée préconçue au sujet des Chiliens parce que je ne connais pas du tout cette région du monde. J’ai seulement bu du vin de là-bas que j’ai trouvé très bon 😉 Je pense que grâce à cette interview, j’ai maintenant une meilleure idée de ce que peuvent être les Chiliens mais je me doutais quand même qu’ils étaient assez « famille » En revanche, je ne les imaginais pas si conservateurs. Merci pour cet article, j’ai appris plein de choses !

    1. Ah oui, tiens, maintenant que tu le dis, c’est vrai qu’il y a du vin chilien ! Florian, je rajoute ça moi aussi !! J’en ai même vu à Cuba, c’est dire s’il doit être convaincant ! Si tu le veux bien Sandra, un jour ce sera ton tour de répondre aux questions parce que le Japon dans mon esprit, c’est aussi clair que leurs phrases écrites ! Je crois que je suis pas mal parasitée par les films nippons !

  3. Peuple sans parole, inculte (les riches comme les pauvres) pays trés cher!
    Sale bouffe. Royaume de Monsanto!
    Pollué (Santiago … une horreur)
    Le Sud …. encore pire qu’ailleurs.
    La unique chose qui est vrai, c’est la beauté de la nature, heureusement que ce n’est grâce aux Chiliens.
    Expat passe ton chemin.
    Ah! J’allais oublié….. les villes comme les villages sont trés moche!!

  4. … Il y a des gens qui peuvent traverser toute la planète sans ne jamais rien voir ! les différences les dérangent , les Français , c’est bien connu , s’ils ne retrouvent leur saucissons et leur « pinard-vinaigrette » sont totalement perdus ! manque d’ouverture d’esprit , d’ouverture « a l’Autre » ! pour ceux-là: le désert de Gobi est leur seul paradis !
    Je préçise que je suis française , ai vécu 7 ans avec un Chilien Mapuche : SOCIOLOGUE ! (loin d’etre une brème !) hormis leur manque de ponctualité , c’est a peu près la seule chose qu’on pourrait leur reprocher , je n’ai pas non plus constaté plus d’adultères que chez les Français , c’est un peuple très cultivé , a vous en donner des complexes , j’y suis allée 1 mois , de Santiago a Puerto-M
    ont et sa région , le volcan Osorno et ses chutes de Pétrohué : des merveilles et des gens chaleureux !…. Je compte m’installer a IQUIQUE : j’y ai des amis proches : le groupe ILLAPU ! … Bonne soirée ! Florène Anceau ;

    1. Peut être le plaisir de se croiser prochainement dans la région des lacs!! Je suis français mais j ai des origines chiliennes du côté de ma mère qui est née à Puerto Varas!!! J ‘ai retrouvée ses frères et soeurs dispersés du nord au sud du Chili !!!! Je compte repartir soit au Chli bientôt , soit a San Carlos de Bariloche ou je suis né!!! Il est incontestable que pour les amoureux de la nature c est un pays extraordinaire et je crois qu’il y fait bon vivre !!! Revenir au pied de la Cordillère des Andes pour m’installer paisiblement est mon plus grand souhait !!! Hasta la vista

  5. Je vis au Chili depuis 10 ans et c’est FOU, on a exactement les mêmes façons de voir les choses! Je me suis poilée.
    J’ai trop rigolé sur les pololas et le retard, moi aussi ça me rend DINGUE. Pleins de choses auxquelles je ne m’habituerai jamais…et beaucoup que je ne laisserai pour RIEN au monde.

    1. Effectivement, c’est marrant ces similitudes en matière de ressentis pour ce pays ! Mais vous semblez tous en garder un bon souvenir malgré tout, en dépit de tout le reste !

  6. Cela fait toujours plaisir de rencontrer de nouvelles personnes. C’est souvent un moment de partage et c’est surtout l’occasion d’en apprendre plus sur d’autres cultures. J’adorerais visiter le Chili ! Merci pour cet article.

    1. C’est exactement ça ! Et lors d’une expatriation, on est soumis au quotidien aux nouvelles rencontres ! Nous ne connaissons pas non plus le Chili mais tout comme vous, c’est sur notre liste !

  7. Bonjour Florian
    merci de votre témoignage
    *
    Nous visons ce voyage ci-dessous à partir du 20 février

    qu’en pensez vous ?
    avez vous quelques conseils ?

    Villes Lieux JOURS
    SANTIAGO 0
    PUNTAS ARENAS lagune de penas / Canal De Beagle, / pingouin ile de magdalena 3 jours
    PUERTO NATALES torres del pane parc / Chute de salto grandes / Villa puerto eden 2 Jours
    EL CALAFATE glacier perito moreno / Lac nahuel hapi 4 Jours en bus
    avion vers Montt
    PUERTO MONTT antuco volcan / Malalcahuello / Ile de chiloe 5 jours en voiture vers santiago
    ESQUEL – PUERTO MONTT Source conaripe /Temuco parc conguillo
    SANTIAGO VALPORAISO 4 Jours
    SANTIAGO MENDOZA 3
    peut être : ILES DE PAQUES 5

    merci de votre témoignage.
    Philippe

    1. Bonjour Philippe,

      Waouahh vous allez connaitre pas mal de lieu magnifique, vous allez vous regaler, la Patagonie c est vraiment magique

      Bon comme vous l imaginez, en cette periode, c est la saison haute, donc il y a des chances qu en Patagonie, si vous faites le parc Torres del paine, Chiloe, Calafate, vous allez rencontrer beaucoup de touristes que ce soit europeens ou sud americains, donc je pense qu il faudrait reserver avec anticipation au niveau des hotels. A Valparaiso, faites attention, c est un peu la ville du pick pocket… mais c est une ville absolument Magique, le cerro Alegre est l un des plus beau…si vous souhaitez manger typique a valpo, je vous conseil le Jota Cruz, ils servent un plat, la chorillana, une tres belle experience….vous pouvez dessiner sur les tables, mettre vos photos sur les murs….un resto de voyageurs hehe

      J ai cru entendre que Pour l iles de paques, le gouvernement Chilien vont mettre en place un quota par jour de touriste par contre je sais pas a partir de quand, donc renseignez vous bien avant de prendre les TKT d avions.

      Pour l Ile de Chiloe, c est en majorite 80km/h la limitation de vitesse, beaucoup de controle radar sur les grandes arteres,…Chiloe, est magnifique , les Palafitos sont a voir surtout au moment de la maree, allez vous dormir sur Castro ?? la, aussi, Chiloe, tres touristique en cette periode…

      En tout cas, vous allez adorer, le sud du Chili est absolument magnifique, le Perito moreno, c est MYTIQUE…que dire, bien sur que votre parcours est genial, Santiago -Mendoza a faire en voiture, le paysage est a couper le souffle, par contre prevoyer 1 bonne heure (et encore) a la frontiere.

      Santiago, c est la capital, et il y a beaucoup de chose a faire, le quartier las tarrias est genial pour boire un ptit coup ou manger le soir, les cerros Santa Lucia avec son marché artisanale et le cerro San Cristobal sont a faire, La Moneda, Plaza das Armas, si vous avez le temp, monter le Cerro Manquehue, et vous allez avoir un point de vue incroyable de Santiago avec la cordillere au fond. bref, bcp de chose a faire….et surtout boire un bon vin, un Carmenere de Concha y Toro,.

      Je vous souhaite un bon voyage

      Florian Amon-Clement

      Consultor agent business travel

      bb_gbt_en_blu_rgb_email.png

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      My new email address is:
      florian.amonclement@amexgbt.com

      Notice: American Express Global Business Travel (“GBT”) is a joint venture that is not wholly-owned by American Express Company or any of its subsidiaries (“American Express”). All trademarks and logos of American Express are used under limited license.

      Avertissement : American Express Global Business Travel (« GBT ») est une joint-venture qui n’est pas détenue à 100 % par American Express Company ni par l’une de ses filiales (« American Express »). Tous les logos et marques commerciales d’American Express sont soumis à une licence limitée.

  8. J ai vécu un peu plus de 10 ans au chili ,d abord à Santiago et ensuite à osorno ,au sud, je travaillais là bas et bien que je sois revenu en France depuis longtemps j ai toujours de fidèles amis l’as bas,
    Sinon la description est très juste les chiliens ne se prennent pas la tête pour rien et sont toujours en retard que ce soit professionellement ou dans leurs vie privé , la notion de temps de loisir n existe pas

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