« Une vie entre deux océans » de M.L. Stedman

Un livre dont j’avais énormément entendu parler !
Forcément, j’ai eu envie aussi d’y mettre mes pupilles et mon coeur dedans car selon les dires, il faisait partie de la catégorie des romans qui te font tourner la machinerie cardiaque à l’envers.
Ce n’est pas totalement faux mais dans ma définition à moi, ce n’est pas forcément la chose la plus flatteuse. 
Viens, je t’explique pourquoi. 

chronique une vie entre deux océans M.L. Stedman

De quoi ça cause ? 

Libéré de l’horreur des tranchées où il a combattu, Tom Sherbourne, de
retour en Australie, devient gardien de phare sur l’île de Janus, une
île sur les Lights, sauvage et reculée. À l’abri du tumulte du monde, il
coule des jours heureux avec sa femme Isabel ; un bonheur peu à peu
contrarié par l’impossibilité d’avoir un enfant. Jusqu’à ce jour d’avril
où un dinghy vient s’abîmer sur le rivage, abritant à son bord le
cadavre d’un homme et un bébé sain et sauf. Isabel demande à Tom
d’ignorer le règlement, de ne pas signaler «l’incident» et de garder
avec eux l’enfant. Une décision aux conséquences dévastatrices… Un
premier roman plébiscité dans le monde entier qui interroge les liens du
coeur et du sang.

Mon avis ? 

Un roman fort, s’il en est, porté par une plume fluide et jamais pesante.
Ici on va parler de la guerre car même si l’on en est revenu et que l’on a survécu, on y est aussi un peu mort. Du dedans. C’est le cas de Tom Sherbourne, héros torturé, hanté par ses fantômes, qui choisit de trouver un semblant de paix loin des hommes et des folies qui les habitent.
On ne peut que s’attacher à cet homme foncièrement bon et droit, qui devra faire le choix le plus difficile de sa vie : choisir entre sa morale et la passion dévorante qu’il entretient pour sa jeune épouse, Isabel.
Cette dernière a tout quitté pour l’amour de son gardien de phare. Elle apprendra à apprivoiser la solitude mais pas le drame de sa vie : son incapacité à enfanter. Avec elle on se questionnera sur le lien ténu entre la grossesse et la maternité, sur l’importance des liens du sang vis-à-vis des liens du coeur. On ne sera pas toujours (rarement) d’accord avec elle et ses choix, mais on les respectera, en tremblant des conséquences.
Des réflexions intéressantes au milieu desquelles se trouve un enfant, une petite fille dont on parle peu des émotions, finalement, si ce n’est dans le dénouement du roman. Et pourtant, c’est bien elle le personnage central de cette histoire, celle qui va déclencher les tempêtes fracassantes qui vont peupler les vies de nos protagonistes pendant des décennies, mais aussi celle qui en sera la victime innocente.

Au final ? 

Si l’intrigue est intéressante, je suis la première navrée de n’avoir pas su mettre mes émotions dans la lecture de ce roman. Il m’a laissée de marbre, et je n’explique pas cette indifférence. Le blogosphère l’a plébiscité, les thèmes abordés sont des plus polémiques… Non, franchement, je ne comprends pas.
Pourtant c’est le cas.
En y réfléchissant bien, j’ai peut-être trouvé quelques longueurs à ce roman. Des situations qui s’éternisent, surtout dans le mal-être, mais qui n’apportent rien de particulier à l’émotion du lecteur.
Une vie entre deux océans sera un livre que je recommanderai mais que je n’offrirai pas.

NB : L’adaptation cinématographique sort le 5 octobre. Ne tarde pas à découvrir le roman s’il t’intéresse ! 

****

Ma note : 14/20

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