« La tristesse de l’éléphant » de Nicolas Antona

Allez, ça fait plusieurs mois que l’on se connait maintenant.
Regarde la couverture du livre et devine ce qui a guidé mon achat ?
Bah oui, forcément, l’esthétisme !
J’ai toujours aimé les personnages de dos mais ici j’ai été intriguée par l’exploit de la dessinatrice qui a réussi à faire paraitre petit un éléphant, même centré sur la page.
Je n’ai pas traîné pour l’ouvrir et je t’en parle de suite ! 

La tristesse de l'éléphant Nicolas Antona

De quoi ça cause ? 

L’histoire se passe en France au début des années 60. Elle met en scène
Louis, un jeune homme un peu rondouillard, pas le style de garçon qui
plait aux femmes. Orphelin, il grandira jusqu’à sa majorité dans un
orphelinat, élevé par les frères jésuites. Son embonpoint naturel et ses
problèmes de vue ne plaident pas en sa faveur lors de l’adoption, il
verra ses camarades partir les uns après les autres. De toute façon, il
n’a pas vraiment d’amis, Louis est le souffre-douleur de tous. Les
seuls bons moments que connait Louis, sont ceux qu’il passe dans le
cirque Marcos qui vient planter son chapiteau dans un terrain vague de
la ville pour quelques jours chaque année. Là, tout s’illumine en lui, il sourit, il s’égaie et puis il y
Clara, la dompteuse d’éléphants.

La tristesse de l'éléphant Nicolas Antona

 

Mon avis ? 

J’ai A-D-O-R-E ! Au bas mot. 
Si je m’attendais bien à une histoire traitant de différence et de tolérance (on utilise rarement la comparaison à l’éléphant pour vanter des capacités mémorielles d’une personne enrobée), je m’attendais moins à ce qu’il soit question davantage d’amour que d’amitié enfantine et surtout… il y a un sujet que je n’ai pas du tout vu venir. En ce sens, la chute est mémorable. Parole d’éléphant littéraire. 

Cette BD est une bulle de douceur tant dans le fond que dans la forme. Les dessins sont d’une finesse comparable aux traits d’esprit de Louis et antagonistes à sa corpulence. Le graphisme sensible et crayonné aux couleurs épurées (noir, blanc, rouge et bleu), s’il peut surprendre lors des premières pages, nous charme très rapidement en faisant ressortir ces détails que notre mémoire photographique aurait très bien pu enregistrer dans la vie réelle.
Il s’agit d’un livre qui se tient du bout des doigts, délicatement. 

Et puis comment résister à un éléphant de cirque qui s’appelle Pégase et non Dumbo ?  Je te le demande…

La tristesse de l'éléphant Nicolas Antona

Au final ?

Le temps passe au fil de la vie de Louis et au fil des pages. Les kleenex aussi !
J’ai bramé autant qu’un cerf perclus d’hémorroïdes en période de rut !
Tour à tour optimiste puis triste, mais toujours tendre et doux, cette BD est un réel coup de coeur que je conseille de découvrir d’urgence !
C’est un vrai bonheur qui fera vibrer la corde sensible des coeurs de pierre ponce. 

La vie, c’est des étapes…
La plus douce, c’est l’amour,
La plus dure, c’est la séparation,
La plus pénible c’est les adieux,
La plus belle, c’est les retrouvailles. 
*****

Ma note : 19/20

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