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Eleanor & Park de Rainbow Rowell

Je vais récupérer une réservation de BD à la bibliothèque et voilà que mon oeil est attiré par une jolie couverture avec deux a-dos (subtil le jeu de mots… hop, il est casé nivuniconnu) équipée d’un titre que j’ai vu passer beaucoup de fois sur la blogosphère littéraire.
Je repasse en mémoire la dizaine de livres en attente et je me dis que je ne suis plus à un autre près.

Devinette de la semaine : 
« Devine ce qui a rejoint mon sac en tissu pour le trajet retour ??? »
(si tu trouves la réponse c’est que tu es un humain)

Si tu possèdes un spécimen fille de moins de 24 ans à la maison (ou dans sa propre maison mais potentiellement à ta charge), tu devrais l’inciter à lire ce livre, et éventuellement cette chronique, normalement tu ne devrais pas faire de teen-litt’-faux-pas…


Eleanor & Park s’adresse essentiellement à un public adolescent et « young adult ».
L’avis donné par John Green (auteur de Nos étoiles contraires, succès planétaire auprès des jeunes lecteurs… et des moins jeunes qui se sont laissés prendre, moi en tête de peloton) sur la couverture est là pour le confirmer.
Et si ce n’est pas suffisant, j’en rajoute une couche ! 

De quoi est-il question ? 

De lycéens en 1986.
Il y a tout d’abord Eleanor, jeune fille rousse, trop rousse, qui débarque un matin dans le bus scolaire de Park. Elle est d’ailleurs trop tout : trop ronde, trop bariolée, trop en décalage, trop affirmée mais dans le même temps trop discrète, trop solide, trop mature, trop brimée à la maison et au lycée, trop bizarre. Mais surtout, et on devrait même dire « envers et contre tous », trop attachante.
Ce n’est pas Park, garçon discret et secret, qui dira le contraire. Enfin, si, peut-être au début, mais peu à peu, cette fille tombée du moule saura capter son attention, puis ses sentiments. 
Ce temps des premières amours changera leur vie à tous les deux, oscillant entre enfer et paradis.

Mon avis ? 

Tout d’abord, j’ai adoré retourner dans les années 80. Retrouver les baladeurs à piles qui nous laissent en rade sur un refrain, le jean omniprésent sur les fringues, les barrettes bariolées, les coiffures en pièces montées, l’âge d’or des comics, des groupes de punk et de hard rock… Nostalgie quand tu me tiens dans tes bras empreints d’insouciance… 

L’histoire commençait doucement, un peu trop à mon goût, avec les premiers chapitres communs à tant d’autres livres traitant d’une histoire d’amour entre deux adolescents américains. Mais ici, pas de vampires, pas de fantastique, pas de maladie.  Ici, c’est la vraie vie, sans chichi, ce qui est tout aussi plaisant.
Park déroule les jours de sa vie tranquillement, sans but précis, hormis celui d’échapper aux remarques de Steve, la brute du bus, qui ne s’intéresse pas spécialement à lui de toute façon. Lycée, bus, repas dans sa famille proprette, dodo et quelques petites rebellions, rien de méchant.
Pour Eleanor c’est plus compliqué et son personnage m’a vraiment touchée. On la découvre tel un ovni dans cet environnement codifié. Elle a choisi d’accepter que la vie lui ait donné une forme ronde pour entrer dans un moule carré. Elle l’assume un peu moins bien mais n’en laisse rien paraître. Elle n’a pas le choix de toute façon : il faut survivre. Partout : au lycée, à la maison. Sa vie est un enfer, mais elle se bat et elle s’oxygène dans sa bulle secrète avec Park. Eleanor a tout de l’anti-héroïne dans la description qui est faite d’elle. Et pourtant…

Bref…

Voilà un récit gentillet, très simple à lire, avec quelques grosses ficelles qui font le succès des romances adolescentes. On sait très rapidement quel est le lectorat ciblé. Mais il est bon de se laisser prendre au jeu et de poursuivre sa lecture (tu seras certainement tenté d’abandonner à la moitié, continue encore un peu).
Au final, on s’attache, on s’amuse, on s’inquiète avec ces jeunes gens. La chute de l’histoire arrive comme déboule un TGV aux côtés d’un petit train touristique. A partir de ce moment, impossible de ne pas lire d’une traite les dernières pages. 

J’ai donc lu Eleanor & Park et je le conseille à toutes les filles de moins de 25 ans ou à tous les adulescents qui voudraient faire une pause régressive sans entorse cérébrale. Parce que ne crois pas que tu vas y échapper : tu vas en faire remonter des souvenirs émouvants, gênants, de tes années lycée !!


*****

Ma note : 16/20 
(je mettrais un 18 si j’avais encore mes 20 ans sans culotte qui aplatit les formes et sans soutif qui les augmente-soutient)

 

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