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Le grand méchant renard

Allez, remontons le temps.
Du temps des cheveux plus longs (des cheveux tout court ?), tout emmêlés passés 17h, tu as sûrement entendu des histoires de loups et des contes ou des fables de renard.
Cette bête rousse, agile (ça monte aux arbres un renard, tu le savais ?), sournoise, maline. Ce chasseur de poules souvent cueilli par le fusil du fermier.
Oublie tout ça.
Enfin surtout la première partie.
Voici un nouveau genre d’histoire de renard ! 


Des petits coeurs et des poussins qui ont l’air de tout sauf de volatiles traumatisés, un renard au regard blasé, voilà comment se fait l’entrée dans cette BD. Elle contraste fortement avec son titre !

Et pour cause ! Ce renard-ci est la voiture-balai de son espèce. Pour notre plus grand plaisir et à son plus grand désespoir, il est aussi effrayant qu’une balayette de chiottes, grogne comme un bébé gazouille, se fait mettre en charpie par les poules, excédées par ses intrusions dans le poulailler qu’elles considèrent comme du harcèlement.
On ajoute à cela une ribambelle de personnages aussi drôles les uns que les autres : un loup mentor au charisme de dragon et profiteur de la naïveté de notre renard, un chien de garde de poulailler aussi flegmatique et resquilleur que son cousin Rantanplan, des poules surexcitées et militantes, un lapin et un cochon se partageant le même cerveau…
C’est dans ce contexte complètement déjanté que le chétif renard élabore un plan (soufflé par le loup) afin de modifier son régime alimentaire à base de navets et retrouver celui d’un prédateur : il va s’introduire dans le poulailler, voler des oeufs, élever les poussins, les effrayer et enfin, les manger.

Mais tu te doutes bien que le plan ne va pas se dérouler totalement comme prévu…

J’ai adoré cette BD aux illustrations à l’ancienne et les malheurs de ce pauvre renard, mais aussi ses joies, et il en connaîtra beaucoup avec l’élevage de ses poussins qui n’auront de cesse de l’appeler « maman » tout au long du livre.
Les situations absurdes, les quiproquos, la qualité de l’expression picturale des sentiments sur les visages font de ce livre un nouveau classique du comique enfantin, peut être en passe de détrôner Le journal du chat assassin. Mais pas que. Cette histoire est en fait un bel exemple d’anthropomorphisme, qui parodie à la perfection notre société.
Preuve en est cet extrait sur les difficultés de l’éducation parentale :

Les enfants passeront à côté de certains traits d’humour mais ça ne les empêchera pas de rire à glotte déployée, comme toi, et comme les lecteurs Fnac qui lui ont décerné le premier prix de la BD en 2016.

Nota moins bene : j’ai un peu moins apprécié les gros mots présents dès les trois premières pages. Ca fait rire l’adulescente en moi mais ça plait beaucoup moins à l’adulte raisonnable à l’auréole guindée.

Alors ? Le comble du renard transformé en maman poule de poussins va-t-il te séduire et vas-tu te laisser tenter ? 

*****



Ma note : 17/20


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