La petite boulangerie du bout du monde

J’aime lire.
Je suis une nana (qui aime lire… Je l’ai dit ?) donc je suis sensible aux jolies couvertures.
Je suis aussi une nana française donc j’aime le pain.

Alors je te le demande : comment résister à un roman à la couverture parfumée d’un air de vacances qui donne la parole à une héroïne adepte de tout ce qui touche de pain ou de loin à la boulangerie ?
Facile.
« Le meilleur moyen de résister à la tentation, c’est d’y céder. »
C’est fait !!! 
On en parle ??


Si tu regardes les dessins de la couverture, tu y retrouves tous les ingrédients de l’histoire : un oiseau (un macareux pour être précis), du pain, un bateau, une ancre, un coeur, un phare, un noeud, du poisson.
C’est à partir de ce moment que tu déduis que l’histoire ne se déroulera pas dans les montagnes.
Et tu auras raison ! Suite à un mariage et une entreprise qui prennent l’eau plus vite qu’elle n’écope, Polly se retrouve à la rue et sans emploi. Elle pourrait se décourager mais elle n’est pas de ces gens-là. Plutôt que de courir après des offres d’emplois fantômes ou des logements s’apparentant à des favelas, cette dernière, qui n’a plus une économie sous son matelas, ni dans son four, ni dans sa chaussette trouée, décide de faire le seul « choup de tête » (un mix entre le choix et le coup de tête) qui s’impose : quitter la ville de Plymouth pour aller s’installer en province. C’est ainsi qu’elle s’installera dans un petit village insulaire des Cornouailles, coupé du monde plusieurs heures par jour lors de la marée montante.
Son humeur est noire, l’appartement miteux qu’elle a dégoté aussi. Mais il y a la vue sur la mer et sur le port ! C’est de cette direction au bleu apaisant que viendront tous les changements un peu bousculés dans la vie de Polly : des marins gourmands de son pain-pansement des bleus à l’âme (elle a toujours adoré pétrir la pâte pour remonter un moral en descente sans rappel), son bébé macareux blessé, un bel américain un peu désinvolte et mystérieux…
Mais lors d’un changement de vie, tout n’est pas rose et bleu. Sa route croisera aussi celle de personnages un peu aigris et de quelques tragédies.

J’ai littérairement dévoré ce livre, une véritable boulimie lettrée (même en cachette la nuit).
Le style est fluide, l’histoire romancée et romantique ne bascule jamais dans la mièvrerie, les pointes d’humour sont correctement dosées et toujours au moment opportun. Certaines réparties de Polly m’ont bien étiré les lèvres. Je me suis attachée à cette héroïne forte mais humaine, optimiste, touchante, indépendante. J’ai vécu avec elle sur cette île si bien décrite et qui, au fil des pages, passe de boui-boui perdu à merveilleux petit paradis. Moi qui déteste le climat anglais, j’irais bien me faire ma propre opinion du paradis humide et océanique sur place, peut-être pour prolonger encore quelque temps ce roman feel-good qui laisse un sourire sur mon coeur malgré quelques larmes versées à l’improviste.

Je ne peux que t’encourager à craquer, d’autant que ce livre est sorti en format poche.
Fais comme moi, prends des calories littéraires mais sache avant toute chose qu’elles seront aussi bien réelles car ton boulanger ne te verra jamais aussi souvent que durant cette lecture !!! ^^
Et aussi à cause du bonus de fin de livre : les recettes des pains et viennoiseries mentionnés dans l’histoire !

Dernier argument : la suite de ce roman, Une saison à la petite boulangerie, sort fin mars (j’aurais bien dit le 31 mais la précision est aussi sûre que l’heure d’apparition du soleil en plein mois de giboulées) et c’est intéressant de pouvoir enchaîner les deux ! 

*****


Ma note : 19/20


(juste parce que ça commence à devenir lassant de mettre des 20/20 et que j’ai l’impression de passer à l’école des fans !)

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