AMSTERDAM : 7 bonnes raisons de découvrir le street-art avec « Amsterdam Vélo »

Les balades au milieu du street-art, je commence à connaître maintenant ! Mais si ! Souviens-toi, l’été dernier… (Pas de meurtre, hein, rassure-toi, à part de ma chambre à air arrière, sans préméditation). Nous avions fait une balade en vélo-bambou dans le Poblenou à Barcelone. On a récidivé pour ce séjour à Amsterdam en choisissant encore un tour dans le monde de l’art urbain et encore à vélo ! L’expérience, bien que différente, a été tout aussi appréciable !
Allez, enfile ton cycliste rembourré au niveau des demi-lunes et suis-moi !

amsterdam-velo

1)  Le guide est français

Ça, franchement, c’est du service grand luxe ! C’est une chose de savoir demander sa route en anglais mais ç’en est totalement une autre de parler technicité en matière de street-art ! Alors OUI, les explications données dans la langue de Matt Pokora plutôt que dans celle de Shakespeare, c’est un sacré avantage !
Autre atout non négligeable : il connait notre code de la route français et notre façon de pratiquer le vélo donc il peut te faire un petit briefing d’entrée sur ce qui est différent à Amsterdam dans ce domaine et éviter ainsi les écueils. Il peut aussi t’expliquer la signification de quelques panneaux qui ont fait bouillonner puis déborder notre imagination :
D’ailleurs j’en profite pour préciser que tous les tours d’Amsterdam Vélo sont tous en français et assurés par des expats ou de bons francophones.

guide-francophone-street-art-amsterdam

2) Le guide s’y connait

Pierre, jeune boule d’énergie fort sympathique, est lui-même issu du monde du graff’ parisien donc autant te dire qu’il a l’œil et la culture nécessaire pour argumenter ses propos et dénicher les petits coins intéressants que même ta rétine aguerrie par 10 ans de pratique intensive de « Où est Charlie » aurait laissés filer !
Je t’invite à lui demander ce qu’il se passe quand on recouvre l’œuvre d’un artiste plus connu que soi, tiens…
Regarde bien les tableaux dans la boutique de vélo, ce sont les siens !

Boutique-Amsterdam-Vélo

3) Une immersion totale dans la vie d’un cycliste amstellodamois

J’aime autant te prévenir que tu n’as pas intérêt à être cardiaque. Ici, ça envoie du pâté sur les pistes cyclables ! Si tu te demandais comment faisaient les hollandais pour être aussi doués lors des épreuves cyclistes ou tout simplement sur les chemins côtiers d’Argelès-sur-Mer, tente l’expérience et tu mettras 4min30 à comprendre !
Si tu es mou de la pédalade, tu es foutu, on te rentre dedans !
Si tu fais un écart, tu es foutu parce que d’un côté tu as les rétroviseurs/le trottoir et de l’autre côté, on te double en te frôlant le guidon.
Si tu oublies d’utiliser ta main pour indiquer un changement de direction, tu es foutu et pourri sous les insultes gutturales (déjà que ça fait peur quand ils parlent normalement, je te laisse imaginer) !
Si tu te mets en danseuse pour monter la petite côte du pont, tu es foutu et repéré d’emblée comme un touriste. Aaaah, tu voulais la perdre ta cellulite, hein ? Pousse sur la pédale maintenant !
Si tu hésites à passer, tu es foutu et tu devras attendre 10min que le flux ininterrompu se calme. Sauf aux feux, on ne sait jamais vraiment qui a la priorité. Mais c’est comme en Asie : tu te montres sûr de toi (même si pipi culotte n’est pas loin), tu fais une rapide prière païenne et tu y vas ! Et ô miracle, il ne se passe rien de plus !

Enfin, pour rejoindre le nord d’Amsterdam, tu feras l’expérience de la traversée en ferry avec ton vélo et tu verras que c’est un art tout aussi millimétré qu’une chorégraphie de ballet ! Tu en profiteras aussi pour jeter un œil au parking à vélo juste à côté du ferry car il mérite vraiment de s’y attarder dessus : il y a un étage et en actionnant une manette rouge, même une mamie peut ranger son extension pédalante dessus.

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4) Différentes formes de street-art et différents quartiers dont des lieux cachés

Pierre nous a emmenés dans le centre d’Amsterdam mais aussi au nord, de l’autre côté du fleuve. Que ce soit pour l’un ou pour l’autre, on n’aurait jamais trouvé seuls ce qu’il nous a montré, que ce soit les petits détails au sol et au mur ou encore les endroits cachés. Petit aperçu des détails :

Les murs ont des oreilles (en référence à l'oreille coupée de Van Gogh)

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Pour ce qui est des lieux un peu alternatifs, il nous a montré un immeuble qui était un ancien squat d’artistes, à présent en cours de rénovation et où ne subsistent que quelques vestiges d’un passé glorieux.  C’est dans la rue Spuistraat Centrum.

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Au nord de la ville, au milieu d’une zone industrielle et des ouvriers qui œuvrent inlassablement sans nous prêter la moindre attention, nous arrivons au milieu d’un terrain de jeu géant pour les graffeurs : des murs et des containers partout, des vieux trams et des roulottes, recouverts de couleurs. Un coup de frein sur le vélo et nous admirons l’ensemble pendant 10 bonnes minutes avant de nous décider à dégainer l’appareil photo.

Mais l’intérêt de cet endroit ne se limite pas à la partie extérieure. Il faut également entrer dans un entrepôt adjacent pour continuer les découvertes. Là je t’avoue que sans guide avec nous, je n’aurais jamais osé !
Le lieu est impressionnant : sous les toits de tôle, tu trouveras une « scène » avec des gradins, des sortes de petits ateliers pour des artisans (même si la plupart sont inoccupés) et ensuite, tout au fond, un très vaste espace qui nous fait sentir ridiculement petits avec des toiles immenses qui sont en train de sécher sous le plafond.
Cet endroit se nomme le NDSM ou la cité des arts.

blocs-graffés-cité-arts-Amsterdam

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Je t’engage ensuite à continuer autour de cet endroit si tu es équipé d’un vélo car d’autres fresques sont à dénicher.
Je te lance également le défi de retrouver le yarn-bombing (art de recouvrir de crochet du matériel urbain) autour de la tour du Look-Out ! Montre moi quel champion tu es !

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5) Une expérience originale

Quand on vient à Amsterdam le temps d’un week-end pour la première fois, ce n’est pas généralement l’activité que l’on choisit d’expérimenter d’emblée. J’avoue qu’on a pu se le permettre uniquement car on passait 5 journées sur place. Et pourtant, tout comme à Barcelone, j’ai VRAIMENT apprécié de pouvoir sortir de la frénésie touristique du centre d’Amsterdam pendant 2h et d’aller dans un quartier beaucoup plus aéré et tranquille.
Donc une chose est sûre : là aussi tu toucheras l’insolite du bout du doigt !

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6) Un vélo bien confortable pour ton postérieur

La bicyclette et moi, c’est un peu « je t’aime et au final je ne peux plus te blairer  » ! Les cuisses, le dos, les mains, les fesses, tout finit par faire mal. Eh bien ici, pas du tout même après 2h30 de sortie à un bon rythme de padawan du Tour de France.  Le guidon est plus haut que la selle donc ton dos te remercie avec tulipes imaginées.
Tu peux actionner 3 vitesses sur ton guidon très facilement (fini la prise de tête mentale entre pignons et plateaux).
L’histoire peut donc se terminer en « et ils vécurent heureux en continuant leur journée sans marcher comme des canards ».

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7) Les goodies d’Amsterdam Vélo

Amsterdam Vélo, ce n’est pas qu’une boutique de vélo. En fait c’est un organisme secret de renseignements. Non, je déconne là ! Je viens de terminer une lecture sur la Résistance pendant la Seconde Guerre Mondiale et je crois que ça me monte à la tête ! Bon, ceci étant, c’est vraiment une mine d’informations. Ne pars pas de la boutique sans prendre ton dépliant inventoriant les bonnes adresses de la ville. Ça peut toujours être utile !

Pour compléter ce tour, si tu es vraiment amateur de street-art, je te conseille de pousser jusqu’à Flevopark (arrêt de tram terminus) qui est aussi un excellent terrain de jeu pour les graffeurs puisque les murs du skate-park sont légaux pour la pratique du graff’.  Et ils s’en donnent à cœur joie ! C’est magnifique ! Tu trouveras aussi des centaines de stickers. On n’a pas pu résister à la tentation d’en piquer plusieurs pour notre carnet de voyage !

Au final ?

Ce n’est plus un secret. J’adore l’art de rue. C’est un art gratuit qui permet au spectateur de participer aussi à sa manière. Ça met de la couleur sur du gris. Ça permet au touriste de découvrir une ville au travers de ses artistes qui la valorisent ou la présentent d’une manière engagée.  Dans tous les cas, ça ne laisse jamais indifférent quel que soit notre âge ou nos goûts artistiques.
Longue vie au street-art !


fresque-tole-ondulée-Amsterdam-street-art


Tu peux aussi retrouver mes autres articles traitant du street-art dans le monde :

visite-français-street-art-Amsterdam-velo

INFORMATIONS PRATIQUES

Amsterdam Vélo
Adresse : Korte prinsengracht 12
Contact : info@amsterdam-velo.com
Site internet, Facebook, Instagram, Twitter

Un grand merci à vous pour vos balades de grande qualité !

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16 réponses

  1. chouette article
    je me contenterais de la marche
    trop rouillée pour le vélo dans une ville telle que Amsterdam
    je pense que tu entedrais au news: 1 touriste française accidentée dans les rues d’Amsterdam

    1. Merci ! Tu peux tenter le tour de street-art car tu t’éloignes rapidement des endroits blindés et speeds, si ça t’intéresse. Pour la balade en centre-ville, effectivement, celle qui n’était pas à l’aise sur son vélo a rencontré quelques difficultés et est tombée une fois à un carrefour.

    1. J’adore les balades street-art ! Dès que je peux en faire une quelque part, je saute sur l’occasion d’autant que c’est régulièrement dans des coins moins connus de la ville. Je te le recommande chaudement !

  2. Comme d’habitude j’adore ton article ; c’est instructif, amusant, dépaysant et ça donne envie de faire un tour dans tous ces endroits que nous découvrons ou revisitons à travers tes articles. Merci pour ces belles photos insolites.

  3. Il me semble que j’avais déjà pris le temps de regarder cet article , du coup j’en profite un deuxieme fois ahah j’adore tes photos et c’est une belle façon de découvrir cette ville qui est si originale !!

    1. Mouahaha ! Merci pour ce retour en fanfare, tu m’as bien fait rire ! Le nouvel article est dans une autre catégorie en fait (celle sur le sud-ouest pour ne pas la nommer) !!

  4. En effet, il faut s’accrocher pour le vélo à Amsterdam c’est un truc de malade. Mais super sympa comme maniere de decouvrir le street art merci de nous partager cette autre vision de la ville!

    1. Oui, très sympa, surtout avec un guide pour t’encadrer un peu lors de tes débuts épiques ! Ce n’est pas du luxe !

  5. Article très sympa. J était à amsterdam cet été , mais nous n’y sommes aller que 2 jours, un peu court pour tout voir. En été, faire du vélo en ville, c est encore bien pire, surtout quand tu te retrouve au milieu de la gay pride ! J y retournerai sûrement et je prendrai une ballade avec amsterdam vélo , dont j ai entendu parler mais que je n ai pas testé. …

    1. Ah effectivement tu as cumulé !! Les touristes qui préfèrent la chaleur + la gay pride, carrément ! Tu peux faire confiance à Amsterdam Vélo les yeux fermés. Le guide surveille toujours que tout se passe bien pour toi et donne régulièrement des conseils et des consignes de sécurité pour éviter les mauvaises surprises.

  6. Tu es vraiment ma référence street-art ! J’adore particulièrement les (la ?) péniche, parfait mariage d’Amsterdam et du street-art pour moi 🙂
    C’est clair qu’avec un guide tu te permets beaucoup plus de choses, pas évident de savoir où se trouve la limite 🙂

    1. Ahahah référence je ne sais pas, car je ne suis qu’une passante passionnée et je n’ai pas mes entrées dans le milieu !
      La péniche est effectivement top, remplie de détails, comme tout ce qui l’entoure dans le « jardin » du propriétaire. Mais il faut la trouver celle-là !
      Pour ce qui est des limites, en matière d’urbex et de street-art (qui sont souvent liés), il y a un postulat : on les dépasse à 80% du temps !

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